Sommaire
- Les traitements médicaux de la transpiration
- La sympathectomie chirurgicale
- Les traitements généraux de la transpiration
- Conclusion sur les traitements de la transpiration
- Les accessoires pour lutter contre la transpiration
LES TRAITEMENTS MÉDICAUX DE L’HYPERHIDROSE
Le grand nombre de traitements de la transpiration proposés ne font que témoigner de la difficulté d’obtenir des résultats satisfaisants.
LES ANTI-TRANSPIRANTS LOCAUX
Ils sont essentiellement représentés par :
- Les sels de chlorure d’aluminium,
- Le formaldéhyde ou formol (interdit en raison des risques cancérogènes).
- Les anticholinergiques locaux qui n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché en France.
En fait, même si des études théoriques menées chez des personnes normales prouvent l’action anti-perspirante corporelle réelle de ces antitranspirants. Ceux-ci sont totalement inadéquats pour résoudre le problème de l’hyperhidrose, car leur durée d’action est brève, de plus leur effet est limité par le volume de sueur à contrôler. Par ailleurs le chlorure d’aluminium, surtout utilisé comme déodorants pour les aisselles (hyperhidrose axillaire), bloque la sécrétion sudorale, mais il est moins efficace contre la transpiration palmo-plantaire.
LA TOXINE BOTULIQUE
La toxine botulique est efficace parmi les traitements de la transpiration, malheureusement, elle nécessite des injections locales très douloureuses ou une anesthésie profonde; sa durée d’action est limitée à quelques mois; son coût très élevé n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale. Les effets à long terme ne sont pas encore complètement évalués, notamment sur le plan immunologique. Le traitement de l’hyperhidrose axillaire par la toxine botulique possède une autorisation de mise sur le marché depuis novembre 2003, uniquement dans le cadre d’une hyperhidrose axillaire sévère entraînant un retentissement psychologique et social important chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans. Ce traitement ne peut être réalisé qu’en milieu hospitalier. Le traitement de l’hyperhidrose palmo-plantaire par la toxine botulique ne possède pas d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication, il ne pourra être utilisé que sous la responsabilité personnelle du médecin-prescripteur et uniquement en milieu hospitalier.
La toxine botulinique est contre-indiquée dans les situations suivantes :
– myasthénie,
– allaitement : l’innocuité de l’utilisation de la toxine botulinique chez la femme allaitante n’a pas été démontrée. En conséquence l’allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.
L’utilisation de la toxine botulinique est déconseillée dans les situations suivantes :
– pendant la grossesse : il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la toxine botulinique lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse. En conséquence, l’utilisation de la toxine botulinique est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l’argument pour conseiller une interruption systématique de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale soigneuse.
– en association avec les antibiotiques de la classe des aminosides.
Il existe des effets indésirables liés à la diffusion de la toxine, à distance du site d’injection, qui ont été rapportés (faiblesse musculaire excessive), de rares réactions allergiques générales (rash, érythème, prurit, réaction anaphylactique), et des douleurs/brûlures au point d’injection, possibles quels que soient le site d’injection ou l’indication. Dans le traitement de l’hyperhidrose axillaire, une augmentation de la transpiration autre qu’axillaire a été rapportée chez 4,5% des patients dans le mois suivant l’injection, sans corrélation avec les sites anatomiques affectés. On a observé que ces effets disparaissent chez approximativement 30% des patients dans les 4 mois suivant l’injection.
LA IONOPHORÈSE
La ionophorèse utilise un léger courant électrique, elle est efficace et peu onéreuse. Elle est connue depuis plus de trente-cinq ans. Parmi les traitements de la transpiration, c’est le traitement de référence des hyperhidroses résistantes aux traitements locaux (mains moites). Son efficacité nécessite des séances d’entretien qui peuvent être réalisées à domicile. C’est le traitement de choix de l’hyperhidrose pour les mains et les pieds. Celui-ci doit être entrepris avant tous les autres. Il faut utiliser une méthodologie rigoureuse ainsi que des appareils fiables. Ces appareils doivent être indépendants du secteur. Leur efficacité doit être démontrée par des études cliniques sérieuses. Parlez-en à votre Dermatologue.
LE MIRADRY
Miradry est un appareil qui utilise des micro-ondes pour éliminer de façon définitive la transpiration et les odeurs sous les bras (baisse d’environ 80%). L’intervention Miradry dure une heure et se pratique sous anesthésie locale chez un praticien équipé de la machine. Une séance est suffisante dans la très grande majorité des cas. Miradry est le fruit de 5 années de recherche et de développement et d’une grande étude clinique sur le long terme réalisée par des dermatologues de renom sur l’ensemble des États-Unis. Le traitement Miradry est approuvé aux USA depuis 2011 par la très sérieuse FDA. Les résultats sont excellents. Il est pratiqué en France depuis 2015 par certains médecins spécialistes de l’hyperhidrose dont, le Docteur Netter, dermatologue, qui a réalisé plusieurs centaines de traitements.
LA SYMPATHECTOMIE CHIRURGICALE
La sympathectomie chirurgicale a longtemps été considérée comme la seule méthode efficace de traitement de l’hyperhidrose palmaire. La sympathectomie est irréversible. Les techniques utilisées sont l’objet de controverses du fait de leur multiplicité. Si en général les chirurgiens s’estiment satisfaits de la sympathectomie, considérant les résultats comme bons, les effets secondaires ou complications amènent les utilisateurs à formuler des réserves dans plus de 60 % des cas. Le problème principal étant l’hyperhidrose compensatrice tant par son incidence que par sa sévérité, qui peut dans certains cas non prévisibles, provoquer une invalidité supérieure à l’hyperhidrose d’origine.
LES TRAITEMENTS GÉNÉRAUX DE LA TRANSPIRATION
Les médicaments généraux utilisés contre la transpiration excessive font partie de la classe des anticholinergiques. L’efficacité de ces médicaments n’ayant pas été contrôlée par des études cliniques, leur utilisation se fonde principalement sur de nombreuses années d’observation. Bien que ces traitements oraux n’aient pas été approuvés par le ministère de la Santé dans le traitement de l’hyperhidrose, ils ont un passé important d’utilisation hors AMM et sont surs s’ils sont utilisés d’une façon appropriée. Ils ne pourront être utilisés que sous la responsabilité personnelle du médecin-prescripteur. Peu utilisés en France en raison de leurs effets secondaires qui peuvent être importants, ils peuvent être indiqués dans certains cas.
Leur utilisation est contre-indiquée dans l’adénome prostatique, le glaucome à angle fermé et la myasthénie.
Les effets secondaires sont principalement : Sécheresse de la bouche (xérostomie), vision trouble, tachycardie, rétention urinaire, constipation.
Il s’agit principalement de l’oxybutynine (Ditropan(r)), car la propanthéline (Pro-Banthine(r)) n’est plus commercialisée en France.
CONCLUSION SUR LES TRAITEMENTS DE LA TRANSPIRATION
Une stratégie logique de traitement apparaît d’elle-même à la lecture de ces différentes propositions :
Les produits locaux contre la transpiration seront à essayer en premier.
Si ces anti-transpirants se révèlent inefficaces, on essaiera la ionophorèse, qui bien utilisée, de préférence, au moins pour les premières séances, sous le contrôle d’un médecin, donnera de très bons résultats dans la majorité des cas.
Seulement et seulement si l’ ionophorèse bien réalisée ne donne pas les résultats espérés, on pourra alors se tourner vers la toxine botulique, en prenant soin de s’adresser à un médecin maîtrisant bien cette technique.
En dernier ressort et en toute connaissance de cause, la chirurgie pourra être envisagée dans les minimes cas qui auront résisté à toutes les techniques précédentes.
LES ACCESSOIRES POUR LUTTER CONTRE LA TRANSPIRATION
Contre la transpiration des aisselles
Collées sous les aisselles, sur les vêtements ou directement sur la peau, les protections axillaires sont adhésives. Elles absorbent la transpiration produite par les pores des glandes sudoripares et empêchent ainsi la formation des auréoles sur vos habits ainsi que les odeurs corporelles. Ces protections n’empêchent pas l’utilisation d’un déodorant. Mais si elles ne représentent pas à proprement parler des traitements contre la transpiration excessive. Elles rendent service à ceux qui ne veulent pas utiliser des produits chimiques comme les anti-transpirants (sels d’aluminium) ou utiliser la ionophorèse.
Protections que l’on colle sur la peau
Uniques sur le marché, les protections axillaires PURAX® sont des protections à usage unique que l’on colle directement sur la peau. Un adhésif spécialement étudié pour la peau permet un contact étroit d’un matériau très absorbant avec le creux de l’aisselle.
Protections que l’on colle sur les vêtements
Les protections axillaires DressShield®et Axilla Patchs®sont des protections à usage unique que l’on colle dans l’emmanchure des vêtements. Une face imperméable comporte des bandes auto-adhésives qui sont posées à l’intérieur de l’emmanchure. L’autre face est constituée d’un matériau hautement absorbant. L’ensemble constitue un bouclier qui empêche l’extériorisation de la transpiration.
Contre la transpiration des pieds
Les semelles anti-transpiration
Les semelles anti-transpiration ne font pas partie des traitements de la transpiration des pieds, en revanche, elles peuvent rendre de bons services en absorbant votre sueur de la plante des pieds. Les semelles anti-transpiration empêchent la macération qui fait le lit des mycoses. Pour les pieds, il existe différents types de matériaux pour absorber la sudation, par exemple le bois de cèdres et très efficace pour ce type de problème. La fibre de cannelier possède aussi des propriétés excellentes d’absorption de l’humidité. Effectivement celle-ci retient la sueur, mais aussi, elle a l’avantage de dégager un léger parfum naturel de cannelle.
Les chaussettes anti-odeurs de transpiration
Ce n’est pas non plus à proprement parler un traitement de la transpiration. Mais elles peuvent être très efficaces pour lutter contre les mauvaises odeurs des pieds. Certains textiles luttent contre les odeurs en agissant sur les causes de la production de celles-ci (prolifération de bactéries). La fibre X-Static contient des ions argent qui lui donnent ses propriétés antibactériennes. Ainsi les chaussettes anti-odeur tissées avec cette fibre sont très efficaces pour lutter contre les mauvaises odeurs.